Du pied de la vigne à la mise en bouteille, l’élaboration d’un vin rouge connaît différentes étapes. A la découverte des étapes de vinification qui changent les fruits en vin…
Pour fabriquer ou élaborer un vin rouge, il faut faire fermenter des raisins rouges (pellicules, jus et pépins).
Vers la fin septembre, on procède à l’éraflage. Cela consiste à enlever les baies de la partie ligneuse du raisin qu’est la rafle, afin d’éviter de donner au vin des goûts herbacés. Quant au foulage, il permet d’éclater les grains de raisins à l’aide d’un fouloir, ce qui libérera le jus et la pulpe et favorisera un départ rapide en fermentation. En pratiquant cette opération, le viticulteur évite que la rafle donne au jus de raisin un goût herbacé.
Lorsque les raisins sortent du fouloir pour la mise en cuve, il faut faire très attention à ne pas écraser les raisins, les pellicules et le pépins qui contiennent des tanins amers. Il est donc souhaitable de mettre les raisins en cuve soit grâce à une déclivité ou des différences de niveau. Ils peuvent aussi être transportés à l’aide d’un tapis élévateur ou un élévateur mécanique. Lorsqu’il n’y a pas système spécifique, la vendange peut être amenée dans les cuves à l’aide de canalisations.
Pour la fabrication de grands vins sous forme d’assemblage, les raisins sont vinifiés selon les cépages, les vignobles, il est donc nécessaire d’utiliser plusieurs cuves différentes pour chaque récolte.
Les cuves peuvent être fermées et avoir une trappe ou être ouvertes. Elles peuvent être en bois de forme tronconique, le bois étant un bon isolant thermique la formation du chapeau est facilitée, son utilisation donne également des goûts boisés particulièrement lorsqu’elles sont neuves. Il existe également des cuves en ciment qui ont une capacité thermique importante et enfin, les cuves en inox qui ont une faible capacité thermique et donc se réchauffent et se refroidissent rapidement.
Pour un résultat optimal lors de la vinification, la proportion de jus et de matières solides est important, il est donc possible de concentrer le moût au début de la fermentation en enlevant du jus. Lors de la fermentation, il faut garder les bons tanins qui proviennent des pellicules et éviter ceux issus des pépins ou des rafles. Au commencement de la fermentation, le jus est aéré afin de faciliter l’action des levures, cette aération se fait au cours d’un soutirage. Puis la température doit être maintenue entre 28 et 32° pour assurer un bon déroulement de la fermentation alcoolique. Celle-ci a une durée de 5 à 10 jours.
La fermentation alcoolique se traduit ainsi par la macération en cuve des peaux et des pépins, aura pour effet de transformer le sucre du raisin en alcool, en gaz carbonique et en chaleur sous l’action des levures.
C’est également durant cette période que les éléments taniques et matières colorantes issus de la peau du raisin diffusent dans le jus en fermentation. C’est la macération. Cette phase permet d’homogénéiser la cuvée et d’apporter la couleur et les arômes au vin, grâce à la mise en contact du jus et des baies.
Au bout de 12 à 20 jours, le vigneron met un terme à la macération grâce à l’écoulage qui permet de séparer par gravité le vin du marc. C’est ce que l’on désigne généralement par vin de goutte. Ce jus clair est ensuite envoyé en cuve et est récupéré pour en extraire par pressurage le vin qu’il peut encore contenir.
On presse ensuite le marc sans éclater les pépins afin d’obtenir le vin de presse riche en tannins. Une fois débarrassé de ses impuretés, ce dernier sera assemblé au vin de goutte. A ce stade, le vin est prêt à être élevé soit en cuve soit en fût de chêne.
Le chapeau de marc est l’accumulation des éléments solides qui remontent au moment de la fermentation et flottent à la surface. Il doit être humidifié soit en le maintenant sous la surface liquide grâce à des grilles fixées dans la cuve, soit en le brisant et en l’enfonçant dans le jus. C’est le pigeage.
On peut également prélever du jus au bas de la cuve à l’aide d’un robinet et le renvoyer sur le chapeau avec une pompe, c’est le remontage. On peut également procéder à un remontage complet, c’est le délestage.
Suite à la fermentation et à l’extraction, le moût et le marc restent en contact pendant une période plus ou moins longue, il s’agit de la macération.
Suite à cette macération, le vinificateur procède à la séparation du moût et du marc vidant la cuve, il s’agit du décuvage. Le moment doit être bien choisi pour cette opération qui influence la qualité et le style du vin.
Une seconde fermentation dite malolactique, permet de transformer l’acide malique du vin en acide lactique. C’est cette fermentation qui permet d’éliminer tout aspect dur et agressif du vin en lui donnant plus de souplesse.
Le moût est mis en barrique ou en cuve pour la fermentation malolactique et le marc est enlevé de la cuve. Il s’agit du démarcage. Puis le marc est placé dans le pressoir afin d’extraire le vin de presse.
De plus en plus d’amateurs de vin avec leurs propres plants de vigne s’essayent à la fabrication du vin. Ce qu’il ne faut surtout pas oublier c’est que le vin est un produit vivant et noble à travailler avec passion.
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j’aime ce savoir ca nous aide aussi a avoir une idee sur ce que nous consomons .et merci merci