Les différentes vignes cultivées se différencient par leurs feuillages et leurs grappes, elles sont appelées cépages par les vignerons et cultivars par les botanistes.
L’ampélographie est la science de l’identification et de la description des cépages, nom composé de 2 mots grecs, ampelos (vigne) et graphein (écrire).
Les cépages ne peuvent pas être considérés comme des variétés du point de vue botanique car ils ne se reproduisent pas à l’identique par le semis (technique de reproduction naturel d’une plante à partir de ses graines); ils ne peuvent être multipliés que par bouturage, greffe ou marcottage.
L’ampélographie permet d’identifier chaque cépage en étudiant les feuilles, les grappes, les rameaux et les inflorescences. Elle permet également de connaître pour chaque cépage, la floraison, la production, la sensibilité aux maladies et aux parasites, la qualité des raisins et du vin produit avec ceux-ci.
Pour pouvoir relever les aptitudes des différents cépages, il faut réunir les plants à étudier sur un même site de façon à avoir une collection ampélographique qui serve de support à une étude sur le long terme. Bien entendu, pour pouvoir juger de la qualité finale de chaque cépage, les vendanges et la vinification seront faites séparément pour chacun. La description botanique de chacun des cépages de la collection permet de créer une carte d’identité avec les caractéristiques permettant de les identifier.
Antiquité : Les agronomes latins (Pline l’ancien, Virgile, Varron) montrent de l’intérêt quand aux aptitudes des différents cépages mais n’en font pas la description.
Moyen Age : du XIe au XIIIe siècles, les croisés ramènent de leurs voyages de nouveaux cépages dont le Furmint et l’Altesse.
Au XIVe siècle : Pierre de Crescence écrit en 1303 un traité d’économie rurale (l’Opus ruralium commodorum) traitant notamment de la viticulture, d’ampélographie et d’oenologie.
A la Renaissance : au XVIe siècle, Alonso de Herrera , agronome et écrivain espagnol écrit en 1513 une compilation dans laquelle on trouve notamment des renseignements sur différents cépages : malvasia, torrontés, uva palomina
Au XVIIe siècle : Andréas Baccius publie »De naturali vinorum historia », une compilation d’ouvrages remontant jusqu’aux auteurs latin.
Olivier de Serres (1539-1619) agronome célèbre cite dans son ouvrage Théâtre d’Agriculture plusieurs cépages : pinot, pique-poule, Malvoisie.
Jean Merlet publie en 1667 »Abrégé des bons fruits » dans lequel on trouve de nombreux renseignements sur des cépages français : muscat blanc de Frontignan, Sauvignon, gamay blanc et noir.
Au XVIIIe siècle : le botaniste Charles de Linnéé publie en 1753 Species plantarum dans lequel il décrit les premières espèces de vignes connues.
En 1780, l’abbé Rozier publie les premiers textes de son cours d’agriculture.
En Espagne, en 1807, Don Simon-Roxas Clemente, bibliothécaire au jardin botanique de Madrid entreprend la classification des vignes d’Andalousie.
En Italie, le Comte Giorgio Gallesio publie en 1817 Pomona Italina, ouvrage dans lequel il décrit 26 cépages.
En Russie, en 1832, Koeppen publie » Sur le commerce des vins en Russie » dans ce livre; il fait la description de 196 cépages russes.
En France, le Comte Alexandre Odart publie l’Ampélographie universelle ou Traité des cépages les plus estimés lors de six éditions de 1845 à 1873.
En raison de l’arrivée de maladies américaines en Europe, de nombreux ouvrages furent publiés permettant l’identification des différents cépages grâce à leur description botanique.
A partir de 1910, les études ampélographiques sont moins nombreuses et ne se multiplieront qu’à partir de 1940.
La récente utilisation de l’analyse A. D. N. des cépages permet de compléter les connaissances déjà acquises et de retrouver les parents des différents cépages.
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Ping : Qu’est ce qu’un cépage ?
Je possède un cépage de raisin de table transmis par mon père et qui n’a besoin d’aucun traitement. Je le multiplie par bouturage. Mais avec l’aide des oiseaux qui le mangent et dont les fientes contiennent des pépins j’ai obtenu des plants qui produisent le même raisin que les autres. Je sais que c’est contraire à la théorie couramment admise, mais l’expérience est là.
Qu’en penser?
Francis BROUCHIER
Il faudrait voir ça avec un pépiniériste…
Si vous trouvez la réponse n’hésitez pas à la poster ici car nous sommes curieux sur le sujet. Où si quelqu’un passe par là et a la réponse n’hésitez pas à poster un commentaire.
Monsieur,
avez-vous comme seule vigne ledit cépage ?
Egalement, êtes-vous « entouré » de vignes ou pas du tout ?
Raymond GROENINGER
Francis BROUCHIER craignait qu’à sa mort le cépage formidable qu’il cultive ne puisse se perpétuer, je voudrais le contacter lui proposer de se mettre d’accord pour quelques petits plants à mettre en culture dans ma provence
Nous sommes un petit groupement dans les P.O de culture raisonné ou plutôt de graines anciennes, nous essayons de regrouper des petits agriculteurs ou viticulteurs pour faire le rachat de terrains en friche et de les cultiver en groupement à l’ancienne
Bonjour Monique,
si vous souhaitez que des personnes vous contactent je vous invite (si vous le souhaitez) à laisser vos coordonnées sur votre prochain commentaire.
Très bonne initiative en tous cas. Dans quel département vous situez vous?