Descritpif des cépages

Voici un petit article qui vous présente la particularité de chacun des cépages que l’on retrouve sur le vignoble français. Un sommaire vous aide à accéder directement sur les différents descriptifs de chaque cépage.

Petit cours d’ampélographie…

Aligoté
Cabernet Franc
Cabernet sauvignon
Carignan
Chardonnay
Chenin
Cinsaut
Gamay
Gewürztraminer
Grenache
Malbec (ou Côt)
Marsanne
Mauzac
Melon
Merlot
Mourvèdre
Muscadelle
Muscat Blanc à petits grains
Muscat d’Alexandrie
Négrette
Petit Manseng
Pinot noir
Poulsard
Riesling
Rousanne
Sauvignon
Sémillon
Sylvaner
Syrah
Ugni blanc
Vermentino
Viognier

Aligoté
Ce cépage bourguignon est cultivé sur un peu moins de 2000 ha en France. Rendu célèbre par le chanoine kir, il a souvent été délaissé par les vignerons qui lui ont préféré le chardonnay, plus délicat et subtil. Entrant dans la composition de vins du même nom ou de ceux de l’appellation Bouzeron, ce cépage donne des vins blancs secs fruités, frais et facile à boire dans leur jeunesse.

Cabernet Franc
Cépage incontournable des assemblages bordelais (Libournais notamment), le cabernet franc a conquis d’autres vignobles, comme ceux de la Loire en Anjou et en Touraine (Chinon, Bourgueil…), où il prend le nom de Breton, mais encore dans le Sud-Ouest (Madiran, Irouleguy…). Il couvre près de 40.000 ha en France. Ce cépage donne des vins structurés, mais moins riches en tanins que le cabernet sauvignon. Ses vins sont donc accessibles plus tôt et prennent des notes gourmandes de framboise, de violette, de cassis. Sur sols plus froids, les vins de cabernet francs peuvent prendre des nuances aromatiques de poivron.

Cabernet Sauvignon
Il est le cépage roi du Médoc et des grand bordeaux, auxquels il confère leur caractère bien trempé. Il couvre 60.000 ha en France, dont plus de la moitié dans le vignoble aquitain. On le trouve également dans les appellations du sud-ouest, en cépage secondaire, ou de façon plus discrète dans les assemblages des vins d’Anjou, en complément du cabernet-franc. S’il fallait garder une note aromatique, on choisirait le poivron bien mûr, tant elle est caractéristique du cépage. Mais attention, elle s’accompagne, dans les vins réussis, de notes de cassis et d’épices. Donnant aux vins une robe intense et profonde, le cabernet-sauvignon possède une richesse tannique bien adaptée à l’élevage en fûts de chêne. Il conviendra donc de boire ces vins après quelques années de garde pour profiter de sa subtilité.

Carignan
Vigoureux, autrefois utilisé pour produire des vins de mauvaise qualité, ce cépage rustique souffre d’une bien mauvaise réputation. D’origine espagnole, c’est le cépage le plus cultivé en France, occupant plus de 70.000 ha dans les vignobles méditerranéens. Rarement utilisé seul, ce cépage tannique et peu aromatique entre dans des assemblages avec le grenache, la syrah, le cinsaut ou la mourvèdre. Il confère ainsi une certaine force tannique aux vins de corbières, de côtes-du-rousillon ou de côtes-de-Provence, permettant d’améliorer le potentiel de garde.

Chardonnay
Le plus grand cépage de bourgogne est cultivé presque partout en France désormais. Il occupe près de 45.000 hectares en tout, mais donne toujours leurs lettres de noblesses aux grands blancs de Bourgogne ou de Champagne. Cépage fragile et délicat, craignant les gelées, il procure aux vins une palette aromatique très large et toujours élégante. Sur les terroirs de Chablis, il donnera aux vins des notes minérales, de fruits blancs (poire, pêche) et d’agrumes. Plus au sud, les vins de chardonnay prendront des nuances de miel, de d’abricot, de pêche jaune… L’élevage sur lies en fûts, caractéristique de la Bourgogne, donne aux vins blancs de subtiles arômes de beurre, de pain grillé, de noisette et de brioche, renforçant l’impression de rondeur et de volume en bouche.

Chenin
Cépage délicat et à débourrement précoce du Val de Loire, le chenin (aussi appelé pineau de la Loire) est cultivé sur un peu moins de 10.000 hectares en France. Il offre la particularité de résister à la pourriture noble, ce qui lui confère la possibilité d’entrer dans la composition de vins liquoreux tels que les Côteaux-du-Layon ou les quarts-de-chaume. Le plus souvent utilisé seul, c’est en Anjou qu’il donne des vins blancs secs de très grande finesse, aux notes de fleurs blanches et de coing. Leur équilibre gustatif alliant vivacité et rondeur en bouche, comme dans les appellations Savennières confère aux vins à base de chenin une aptitude à quelques années de garde. Ce cépage est enfin utilisé seul pour élaborer les vins pétillants de l’appellation Vouvray ou en assemblage dans le crémant de Loire ou la blanquette et le crémant de Limoux dans le Languedoc, où il accompagne le mauzac et le chardonnay.

Cinsault
A l’instar du carignan, le cinsault (ou cinsault) est un cépage méridional, utilisé dans les vignobles de Languedoc et de Côtes-du-Rhône (Château neuf du Pape, Lirac…). Ayant souffert d’une culture trop intensive après guerre, il a été considéré comme peu qualitatif et a ainsi vu sa superficie décroître fortement ces 30 dernières années. Il occupe désormais environ 25.000 hectares. Peu aromatique, produisant des vins faiblement alcoolisés et peu acides, il est utilisé la plupart du temps en assemblage, afin d’apporter un peu de souplesse et de légèreté aux vins de grenache ou de carignan.

Gamay
Sans Gamay, point de Beaujolais, à tel point que 60 % de l’encépagement français (35.000 ha) se trouve dans cette région. Cépage précoce et fertile (très déloyal eut dit Philippe le Hardi), il donne tout son potentiel dans les régions septentrionales et les vignobles d’altitude. On le retrouve également dans le Bugey, en Bourgogne et en Auvergne, tant il a su conquérir de nombreuses régions… Ses vins, légers, faiblement concentrés en tanins, sont agréables à boire jeunes. Ses célèbres vins primeurs révèlent des notes rafraîchissantes et acidulées de framboise, de fraise et de bonbon anglais. Mais circonscrire aux seuls vins nouveaux ce beau cépage serait réducteur. Les fameux crus du Beaujolais, comme le Morgon ou le Moulin-à-vent offrent des vins plus charnus, grâce à leurs terroirs granitiques, révélant toute la complexité du Gamay.

Gewurztraminer
Cépage célèbre, le Gewürztraminer n’est pratiquement cultivé qu’en Alsace, où il couvre moins de 3.000 hectares. Fragile et peu productif, son rendement ne dépasse que rarement les 50 hl/ha, expliquant en partie la qualité aromatique et la concentration de ses vins. Il fait partie, avec le Muscat, le riesling ou le pinot gris, des quatre seuls cépages pouvant donner les appellations Alsace Grand Cru. Secs ou liquoreux, quand ils sont issus de vendanges tardives ou de grains nobles, les Gewürztraminer exhalent une palette aromatique très riche, aux parfums envoûtants. On parle de parfums de rose, de litchi, de fruits exotiques, mais aussi de pain d’épice, de zest d’agrumes, de miel et fruits secs.

Grenache
Originaire d’Espagne, le Grenache s’est acclimaté dans les Pyrénées, sa terre de prédilection. Le Grenache apprécie les vignobles pauvres, secs, caillouteux et chauds, limitant sa tendance à la surproduction. Résistant à la sécheresse et aux vents violents, il se plaît en effet dans les climats rustiques, et se révèle sur les sols pauvres et caillouteux. Cultivé sur près de 100.000 hectares en France on le retrouve dans la vallée du Rhône (Gigondas, Vaqueyras, Châteauneuf-du-pape), en Provence et dans le Languedoc-Roussillon. Il a tendance à donner des vins très alcooliques, et se trouve donc bien souvent associé à la Syrah ou la Mourvèdre et le Carignan. Il donne également naissance aux célèbres vins doux naturels du Roussillon, comme le Maury et le Banyuls, aux notes de cacao, de figues sèches et d’épices.

Malbec (ou Côt)
Cépage précoce et fertile, on le retrouve essentiellement dans le Sud Ouest, où il couvre 95.000 hectares environs. Très coloré, il donne des vins puissants et charpentés aux arômes de fruits noirs, comme dans le vignoble de Cahors, emblématique du malbec. Dans les autres appellations (Bordeaux, Bergerac…), on le retrouve souvent assemblé avec du Cabernet Franc, auxquels il apporte, outre la structure, des parfums de violette. Ses vins sont bien souvent de bonne garde, et il faut attendre quelques années afin que leur richesse tannique s’assouplisse.

Marsanne
Marsanne et Rousanne sont deux cousines inséparables. La première, adaptée aux climats chauds et secs, s’épanouit sur des coteaux secs, caillouteux et chauds de la vallée du Rhône septentrionale (Crozes-hermitage, Saint-Joseph, Hermitage…). Elle est cultivée sur environ 1.300 hectares, et donne des vins légers et peu acides, à boire rapidement. De façon plus anecdotique, elle fait partie des seuls cépages blancs à pouvoir être assemblés dans les vins rouges des appellations de la Vallée du Rhône, auxquels elle apporte un peu de fraîcheur les années les plus chaudes.

Mauzac
Indissociable du vignoble Gaillacois, dans le Sud-Ouest de la France, le Mauzac doit être cultivé sur les coteaux pour limiter sa vigueur. En régression dans la période d’après guerre, sa culture couvre désormais 2.600 hectares, essentiellement dans le Tarn et l’Aude. Aromatique, il exprime bien souvent des odeurs de pomme fraîche. On l’utilise bien souvent en assemblage, dans des vins blancs secs rafraîchissant, avec le Chenin et le Chardonnay. Il est également emblématique de la célèbre blanquette-de-limoux, un vin effervescent de méthode traditionnelle.

Melon
Originaire de Bourgogne, puis chassé par le Roi Philippe II au XVIème siècle, il a peu à peu été acclimaté à la vallée de la Loire. Il est désormais essentiellement cultivé dans la région nantaise sur près de 13.000 hectares, et permet d’élaborer les vins du Muscadet. Bien souvent élevés sur lies fines, les vins de Muscadet conservent ainsi une fraîcheur et une jeunesse marquée par une couleur très claire et des senteurs iodées et minérales.

Merlot
Cépage le plus cultivé en France, il occupe une superficie d’approximativement 115.000 hectares. La Gironde est son Berceau, surtout sur les terres fraîches riches en argiles. On le retrouve plus particulièrement sur la rive droite du vignoble, autour de Libourne, sur les appellations Pomerol, Saint-Emilion ou Fronsac. Donnant des vins plus souples que ceux issus du Cabernet Franc ou Cabernet Sauvignon, ce cépage à participé à l’engouement de ces dernières années pour les vins jeunes et faciles à boire. Il apporte aux assemblages, outre la souplesse, des arômes de pruneau et de fruits rouges bien mûrs.

Mourvèdre
Le Mourvèdre, cépage tardif originaire d’Espagne, nécessite un climat chaud et ensoleillé. On le cultive essentiellement en Provence, comme à Bandol où il est majoritaire dans les assemblages donnant des rouges bien charpentés. On le cultive également à Châteauneuf-du-pape en Costière-de-nîmes ou dans le minervois, et les surfaces cultivées sont en augmentation pour atteindre environ 10.000 hectares. Doté d’un bon pouvoir anti-oxydant, il se révèle être un précieux allié pour les assemblages avec le Grenache, permettant d’allonger la garde des vins auxquels il confère des arômes de gibier, de poivre et d’épices.

Muscadelle
La Muscadelle, fragile et peu fertile, originaire du Bordelais, est un cépage peu planté en France (1.700 hectares). Jamais utilisée seule, la muscadelle est associée au Sémillon ou au Sauvignon, dans les vins d’Entre-deux-mers ou de Bergerac pour produire des vins blancs secs et rafraîchissants. On la retrouve également assemblée aux mêmes cépages dans les vins blancs liquoreux de Barsac et Sauternes, ou dans les vins de Monbazillac. Elle procure aux vins secs de petites notes parfumées rappelant le muscat.

Muscat Blanc à petits grains
Célèbre depuis l’Antiquité, ce cépage très parfumé est le représentant le plus cultivé de la famille des muscats, cultivé sur environ 6.400 hectares en France. C’est sur les sols pauvres et caillouteux qu’il révèle la richesse de sa palette aromatique. A Lunel, Frontignan et Mireval, en Corse, il donne des vins parfumés de rose, de musc, de litchi et de raisins secs. Bien souvent vinifié en vin doux naturel, il peut également donner des vins blancs secs à la finale légèrement amère. C’est également le cas en Alsace où il donne naissance à des vins délicats.

Muscat d’Alexandrie
Le Muscat d’Alexandrie apprécie particulièrement le soleil, la sécheresse et le vent, et se plaît donc particulièrement dans le climat méditerranéen. Il est cultivé sur près de 3.000 hectares dans le Languedc-Roussillon, où il participe à l’élaboration de vins doux naturels, comme le muscat de Rivesaltes, en assemblage avec le Muscat à petits grains.

Négrette
Peu connue et peu cultivée (1.500 hectares), la négrette donnent aux vins de Fronton, près de Toulouse, toute leur personnalité. Comme le Mauzac ou le fer sarvadou, c’est un cépage typique des vignobles du Sud-Ouest. Elle est marquée par des arômes de violette, de réglisse et de fruits rouges, aux forts accents de terroir.

Petit Manseng
Les baies de ce cépage blanc ont la particularité de résister à la pourriture noble et produisent un nectar ruche et sucré dans les vignobles de Jurançon ou de Pacherenc-du-vic-bilh, dans le madiranais. En compagnie du Courbu ou du Gros manseng, ce cépage donne naissance à des vins liquoreux et délicats aux parfums de fruits exotiques, de cannelle et de fruits jaunes bien mûrs, comme gorgés de soleil.

Pinot noir
Le Pinot Noir est à l’origine des grands vins rouges de Bourgogne. Délicat, fragile et capricieux, il bourgeonne précocement et arrive tôt à maturité. Il craint les gelées printanières et nécessite donc d’être planté sur des sols bien drainés en coteaux, dans des climats septentrionaux pas trop chaleureux. Il est désormais cultivé sur un peu moins de 30.000 hectares, et s’exprime particulièrement, aux côtés du Chardonnay, en côte de Nuits et en côte de Beaune, où il donne des vins structurés et de caractère sur les terroirs (ou climats) des grands crus et premiers crus. Plus au sud, dans la Côte chalonnaise ou le Mâconnais, ses vins sont plus légers et faciles à boire. Les vins de pinot noir sont marqués par une grande puissance aromatique, sur des notes de fruits rouges et de cerises à l’eau de vie, évoluant avec le temps vers de subtils arômes de cuir, de sous-bois et de gibier. On retrouve enfin le Pinot noir en Alsace ou en Champagne, participant à l’assemblage des célèbres vins pétillants, avec le chardonnay et le pinot meunier.

Poulsard
Très peu cultivé (300 hectares), le Poulsard est un cépage typiquement jurassien (Arbois, Côtes du Jura) mais il est également cultivé dans le Bugey (région de Cerdon). Donnant des vins rouges très légers à boire dans leur jeunesse, on peut l’assembler avec le Pinot noir ou le Trousseau, qui apportent un peu de couleur et de structure. Il est également vinifié en blanc, et participe au goût particulier du vin de paille et des vins de l’appellation l’Etoile.

Riesling
La Vallée du Rhin est le berceau de ce cépage noble et délicat, qui nécessite des sols pauvres et caillouteux pour accélérer sa lente maturation. En France, on le retrouve uniquement en Alsace, où il occupe 3.500 hectares environ. Il donne naissance à des vins blancs secs aromatiques ayant la particularité de pouvoir se garder plusieurs années, voire plusieurs dizaines d’années pour les Riesling Grands Crus. Exprimant une très large palette aromatique, allant de classiques notes d’agrumes, de fleurs blanches et de tilleul aux odeurs de fruits blancs et fruits confits. Les vins, marqués par une acidité bien marquée, peuvent exprimer des caractères de minéralité sur certains terroirs granitiques. Enfin, le vieillissement apporte des arômes « pétrolés », signature des plus beaux vins de Riesling.

Rousanne
Elégante et parfumée, la Roussanne est un cépage difficile à cultiver. Elle apprécie particulièrement les sols maigres, calcaires, arides, caillouteux et bien drainés la Vallée du Rhône. Plus subtile que la Marsanne, sa cousine rhodanienne, t moins productive et se retrouve donc de façon minoritaire dans les assemblages. Utilisées dans les vins blancs de la vallée du Rhône septentrionale (Saint-Joseph, Hermitage, Saint-Péray…). La Roussanne développe un beau bouquet, sur des nuances de miel, d’abricot et d’aubépine. Sa bonne acidité confère également une bonne aptitude à la garde aux vins.

Sauvignon
Originaire du Bordelais, ce cépage a vu sa superficie croître fortement depuis les années 60, jusqu’à couvrir aujourd’hui plus de 23.000 hectares. Essentiellement à l’origine de vins blancs secs, il peut également entrer dans la production des vins liquoreux de pourriture noble, comme les Barsac ou les Sauternes. Fréaunt dans les vins blancs secs de l’Entre deux mer ou de Bergerac, il donne leurs lettres de noblesse aux vins de Centre Loire, comme les Sancerre, Pouilly Fumé, Quincy et Reuilly. Très aromatique, marqué par des notes végétales particulières de bourgeon de cassis, de buis ou de genêts. Il prend également des nuances d’agrumes (pamplemousse) bien marquées dans les appellations plus ensoleillées. Marqués par une bonne vivacité, les vins issus de sauvignon blanc sont dotés d’une belle fraîcheur. Les plus grands sont marqués par une minéralité prononcée, notamment sur les terroirs à silex.

Sémillon
Après L’ugni blanc, le Sémillon est le deuxième cépage le plus cultivé en France sur près de. Productif et résistant, on le trouve dans le bordelais et à Bergerac. Très rarement utilisé seul, on le retrouve assemblé avec le Sauvignon et la Muscadelle. Moins aromatique et moins acide que le sauvignon, il apporte aux vins secs de la rondeur, et améliore leur équilibre gustatif. Les odeurs de miel, de cire d’abeille et de coing sont typiques de ce cépage, et apparaissent souvent avec le vieillissement. Grâce à son aptitude à résister à la « pourriture noble », c’est le cépage principal des grands liquoreux, dont le célèbre Sauternes.

Sylvaner
Limitée à L’Alsace, la production du Sylvaner s’étale sur un peu plus de 1.500 hectares. Très productif (jusqu’à 150 hectolitres par hectare), ce cépage à longtemps été utilisé pour la production de vins de table faiblement alcoolisés. L’évolution des goûts des consommateurs a conduit à améliorer la qualité des vins de Sylvaner, et à réduire les rendements. Ce cépage procure donc aux vins des parfums floraux délicats accompagnés de notes citronnées, et sont bien souvent marqués par une bonne acidité, à l’instar des Riesling.

Syrah
La Syrah, aux faibles rendements, a vu sa production exploser depuis les années 60, pour occuper désormais près de 70.000 hectares en France. Son berceau, comme pour la Marsanne ou la Rousanne, se trouve dans la vallée du Rhône septentrionale. Elle y reste bien souvent utilisée seule, comme dans les vins de l’appellation Hermitage. Dans les vignobles plus méridionaux (Costière-de-Nîmes, Côteaux du Languedoc, Corbières…) elle est utilisé en assemblage avec le Grenache, le Mourvèdre et le Carignan. La syrah, donne des vins très concentrés, à la robe très sombre et aux tanins puissants. La palette aromatique est marquée par les fruits noirs, la violette, mais aussi le poivre et des notes fumées et de tabac. Cépage dit réducteur, il rend bien souvent nécessaire l’aération des vins jeunes avant de les servir. Il vaut mieux patienter quelques années avant de consommer ses vins, d’autant plus qu’ils sont bien souvent élevés en barrique, ce qui leur confère un beau potentiel de garde.

Ugni blanc
Cépage le plus cultivé en France, il est essentiellement utilisé pour la production des eaux de vie de Cognac et d’Armagnac et occupe près de 90.000 hectares. Très vigoureux et très productif, il produit des vins blancs peu aromatiques, à faible degré alcoolique, parfaitement adaptés à la distillation. Outre les eaux de vie, l’ugni blanc permet d’élaborer des vins blancs secs peu acides en Provence, dans les appellations Cassis, Bellet ou Côteaux d’Aix en Provence. Peu aromatique ce cépage est utilisé dans des assemblages, aux côtés du grenache blanc, de la clairette, ou du sauvignon, qui renforcent la complexité des vins.

Vermentino
Bien adapté aux climats secs et chauds, le Vermentino est cultivé dans les régions bordant la Méditerranée où il couvre environ 3.000 hectares. Il est planté en Provence (Côtes de Provence, Bellet), en Corse (Corse Calvi), dans le Languedoc (Côtes du Roussillon, Costières de Nîmes) et dans le Rhône (Côtes du Luberon).Les vins issus de ce cépage offre une robe très pâle, et un bouquet particulièrement aromatique et complexe, aux nuances florales (aubépine), anisées et fruitées (poire, pommes, amandes fraîches…). Peu acides, ces vins offre un profil très tendre et léger. Le Vermentino peut enfin être assemblé aux autres cépages de Provence, comme le Grenache blanc ou l’Ugni Blanc.

Viognier
Le Viognier est cultivé dans la Vallée du Rhône (Condrieu, Châtea-Grillet, Côte-Rôtie, Coteaux du Tricastin). Rustique et peu productif il nécessite un ensoleillement parfait pour parvenir à maturité et résiste particulièrement aux conditions de sécheresse. Les vins issus de viognier ont un profil très rond, tendre et aromatique, marqués par des odeurs de miel d’abricots, de pêches jaunes.

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